e relâchement cutané, principal stigmate du vieillissement cutané touche autant les hommes que les femmes et est variable en fonction de l’ethnie. Il est du à des mécanismes de vieillissement internes génétiques mais aggravé par des facteurs externes environnementaux. Le relâchement est surtout dû à la modification du tissu conjonctif de la peau qui s’affine, notamment à cause d’une altération et de la raréfaction des fibres de collagène et des fibres élastiques ainsi qu’à une diminution de l’acide hyaluronique.

 

Le relâchement cutané est l’un des principaux signes du vieillissement de la peau. Il touche autant les hommes que les femmes : chez l’homme, le relâchement s’installe progressivement tout au long de la vie, alors que, chez la femme, une accélération est observée à partir de la ménopause. Par ailleurs, l’âge du début de ce phénomène dépend de l’origine ethnique. Ainsi, les premiers signes de vieillissement et donc de relâchement cutané se notent en moyenne chez la femme caucasienne à partir de 35 ans, chez la femme asiatique et indienne à partir de 45 ans et chez la femme noire à partir de 55 ans.

 

Fruit de plusieurs mécanismes internes, comme le stress oxydatif, mais aussi externes, tels que le tabagisme, l’exposition aux UV ou l’alcool … il est impossible d’y échapper. Il est difficile de le traiter, bien que des produits cosmétiques et des dispositifs médicaux (ultrasons, radiofréquence, fils tenseur, produits de comblement …) soient continuellement développés pour redonner de la fermeté à notre peau afin de ralentir ce phénomène et d’en diminuer les effets.

 

Pour qu’un traitement soit efficace, il est primordial de comprendre les mécanismes d’action sous-jacents au phénomène du relâchement cutané. Le relâchement est surtout dû à la modification du tissu conjonctif de la peau. Celui-ci s’affine, notamment à cause d’une altération et de la raréfaction des fibres de collagène, d’une diminution des fibres élastiques, du ralentissement de la circulation sanguine et d’une baisse de l’hydratation. L’exposition au soleil, les changements hormonaux, la grossesse, les régimes sont tous des facteurs externes aggravant ce phénomène.

 

Ainsi, il faut s’intéresser de plus près à une protéine extrêmement importante dans le corps humain, le collagène (le terme signifie « producteur de colle »). Le collagène est une protéine fibrillaire de structure, à l’image d’une corde, qu’on retrouve en abondance dans tous les organes, et ceci chez tous les mammifères. Il assure un rôle de soutien pour les organes tels que les poumons, les os, la peau … et leur permet de résister aux chocs, à la déformation et au déchirement.

 

Le collagène est une protéine composée de trois chaînes reliées entre elles. Il existe 28 types de collagène et chaque type possède une structure propre et se retrouve dans des organes particuliers. Par exemple, le collagène de type I intervient dans la formation de la peau et des tendons, tandis que le type III se retrouve au niveau du système cardiovasculaire. Présent au sein de la matrice extracellulaire, il subit un renouvellement permanent entre les métallo-protéases, qui le détruisent quand il est trop vieux, et les fibroblastes, qui le resynthétisent pour le remplacer. Ainsi, notre peau est composée d’un collagène jeune et fonctionnel, pouvant assurer de manière optimale son rôle de soutien dans la peau.

 

Avec le temps, la dégradation du collagène devient plus importante que sa synthèse. Une étude comparant le collagène présent dans la peau d’une femme de 28 ans avec celui d’une femme de 83 ans met en évidence une dégradation en terme de quantité, le collagène étant largement moins dense dans une peau mature que dans une peau jeune. Par ailleurs, on note également une dégradation de sa qualité : le collagène est replié et désorganisé, prenant une forme tortueuse et dysfonctionnelle.

 

L’atteinte d’autres fibres joue également un rôle essentiel dans le relâchement cutané. Les fibres élastiques, en effet, sont des chaînes de protéines situées dans la matrice extracellulaire des tissus conjonctifs et produites par les fibroblastes. Ces fibres peuvent s’étirer jusqu’à un facteur de 1,5 et retrouver leur longueur initiale en état de relaxation. Les fibres élastiques sont responsables des propriétés élastiques de la peau.

 

C’est l’élastine, le composant amorphe principal, qui confère aux fibres élastiques leur élasticité et leur résilience et permet à la peau de reprendre sa position d’origine quand elle est pincée ou étirée. Les fibres élastiques sont structurées pour maintenir leur fonction élastique pour la durée de la vie. Toutefois, au cours du vieillissement et lors de pathologies des tissus élastiques, diverses enzymes (métallo-protéases matricielles, sérine-protéases) ont la capacité de couper la fibre élastique. La perte d’élasticité en raison de la dégradation des fibres élastiques est un facteur majeur contribuant aux changements dégénératifs de la peau, notamment abimée par l’exposition solaire.

 

Enfin, l’acide hyaluronique, un glycosaminoglycane, est l’un des principaux composants de la matrice extracellulaire et se trouve dans tous les tissus de l’organisme. Dans la peau, ce polymère de disaccharide (sucre) comble les espaces entre les cellules et participe à l’hydratation et à la cohésion des tissus. L’acide hyaluronique est dégradé par l’hyaluronidase et, avec l’âge, comme pour le collagène, l’organisme en dégrade plus qu’il en produit. Ainsi, la perte de volume de la peau par la diminution de la quantité d’acide hyaluronique participe au relâchement cutané.

Principaux facteurs externes contribuant au relâchement de la peau :

  • la grossesse
  • la croissance rapide notamment lors de la puberté
  • une forte perte de poids et notamment les régimes yo-yo
  • la ménopause
  • le tabac
  • le soleil
  • l’effet de la pesanteur

Le traitement de référence, dans la prise en charge thérapeutique du relâchement cutané, est la chirurgie, notamment dans les relâchements avancés. Le traitement médical, est approprié dans les cas de relâchements débutants et modérés, mais il reste complexe et nécessite l’association de techniques différentes et complémentaires pour aboutir à un résultat satisfaisant et naturel. Les traitements esthétiques médicaux, dont le traitement par ultrasons Ulthera ou les fils tenseurs résorbables, seront abordés un à un dans les prochains posts.

 

Zones fréquemment touchées :

 

– l’ovale du visage formant les bajoues

– le cou

– la queue des sourcils et les paupières supérieures

– les pommettes

– les bras

– le bas du ventre

– l’intérieur des cuisses…

 

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