En France métropolitaine, la semaine dernière (2017s06), le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 17 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [11 ; 23]).
Huit foyers régionaux d’activité modérée ont été observés en Pays de la Loire (37, IC 95% [0;87]), Grand Est (32, IC 95% [3 ; 61]), Bretagne (20, IC 95% [0 ; 57]), Centre-Val de Loire (20, IC 95% [2 ; 38]), Auvergne-Rhône-Alpes (19, IC 95% [5 ; 33]), Normandie (18, IC 95% [0 ; 43]), Hauts-de-France (17, IC 95% [0 ; 36]) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (15, IC 95% [0 ; 35]). *

L’ANSM annonce la mise à disposition d’une carte destinée à être systématiquement remise aux patientes traitées par valproate ou dérivés. Cet outil à visée éducationnelle s’inscrit dans le cadre de la réduction des risques liés à l’utilisation desdites molécules pendant la grossesse.

 

Dépakine, Micropakine, Dépamide, Dépakote et génériques. Ces spécialités à base de valproate et dérivés font l’objet, depuis 2015, de mesures de réduction des risques liés à leur utilisation pendant la grossesse. Pour compléter le panel d’outils* déjà intégrés à ce dispositif, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) annonce la mise à disposition d’une carte « éducationnelle » à destination des patientes.

Construite comme un mémo, celle-ci rappelle :
 les risques encourus chez l’enfant à naître en cas d’exposition in utero aux spécialités concernées,
 la nécessité d’une contraception efficace lors d’un traitement par ces spécialités,
 la conduite à tenir en cas de désir ou découverte de grossesse sous traitement,
 l’importance de ne pas arrêter le traitement sans avis médical.

La carte doit être remise systématiquement à la patiente ou à son représentant par le spécialiste (neurologue, psychiatre ou pédiatre), lors de la prescription initiale annuelle ou du renouvellement du traitement, en complément de la brochure d’information et du formulaire d’accord de soins. Elle peut également être remise par le médecin généraliste ou le pharmacien si la patiente ne la possède pas déjà.

Les médecins concernés ainsi que les pharmaciens (officinaux et hospitaliers) devraient recevoir automatiquement, sous peu, 12 exemplaires de la carte accompagnés d’une lettre d’information de l’ANSM. Par la suite, cette carte pourra être demandée aux laboratoires titulaires des AMM des spécialités concernées ou téléchargée sur le site Internet de l’ANSM.

 

*Guide d’information pour les prescripteurs, brochure d’information pour la patiente et/ou son représentant et formulaire d’accord de soins.

Plaisir pour les uns, simple nécessité pour les autres, quoi qu’il en soit manger est un acte incontournable du quotidien. Ce « plein de carburant » pouvant à lui seul être source de bonne ou de mauvaise santé à long terme, il mérite d’être bien pensé. Le Cespharm vous propose de multiples outils à ce sujet.

 

Bien qu’ayant le vent en poupe, le sujet de l’équilibre alimentaire est loin d’être maîtrisé par tous. Pour fournir au public des informations validées et pratiques sur ce thème, le Cespharm vous propose de nombreux outils (grand public et professionnels) déclinés selon les âges et les états particuliers de la vie. Les besoins, donc les préconisations, n’étant bien sûr pas les mêmes chez l’enfant, l’adulte, la personne âgée ou la femme enceinte.

Par ailleurs, outre l’importance pour chacun de manger varié, les récentes recommandations de l’Anses en population générale mettent pour la première fois l’accent sur l’importance de diversifier les sources d’approvisionnement alimentaire afin de limiter l’accumulation dans l’organisme de contaminants tels que les pesticides.

 

Considérant l’hygiène de vie dans son ensemble, la notion d’équilibre alimentaire ne peut être dissociée de l’importance d’une activité physique régulière.
30 minutes par jour d’activité physique modérée (1h pour les enfants et les adolescents) fait partie intégrante des messages de prévention globale pour une bonne santé, notamment sur le plan cardiovasculaire ou des cancers (prévention mais également pronostic de cancers déjà déclarés). Monter les escalier au lieu de prendre l’ascenseur, se garer ou descendre des transports en commun un peu avant la destination afin de marcher, les occasions sont multiples au sein d’une journée pour faire un peu d’activité.

 

Des messages à diffuser très largement en ces temps où gain de temps, aliments industrialisés et écrans ont souvent la part un peu trop belle pour pouvoir rimer avec santé alimentaire et activité physique…

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière (2017s05), le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 340 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [314 ; 366]), soit 221 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (170 cas pour 100 000 habitants) [1]. Durant ces 8 semaines d’épidémie de grippe, 1 800 000 personnes auraient consulté un médecin généraliste pour ce motif. L’activité grippale est en diminution depuis deux semaines. Le pic épidémique à été franchi en semaine 2017s03.
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Pays de la Loire (400 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [235 ; 565]), Hauts-de-France (390, IC 95% [307 ; 473]) et Centre-Val de Loire (382, IC 95% [304 ; 460]). Outre l’Ile-de-France et les régions du quart sud-est de la France métropolitaine (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse), la décrue épidémique semble engagée en Bretagne et Normandie.
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 28 ans (3 mois à 88 ans); les hommes représentaient 50% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,4% (IC 95% [0,0 ; 0,9]).
Surveillance virologique: depuis la semaine 2016s40, date de début de la surveillance, 2515 prélèvements ont été réalisés par les médecins Sentinelles (1762 par les médecins généralistes et 753 par les pédiatres libéraux).
Parmi les 2513 prélèvements testés depuis le début de la surveillance, 1281 (51,0%) étaient positifs pour au moins un virus grippal. La majorité des virus grippaux détectés était de sous-type A(H3N2) (1240 / 1281 cas, soit 96,8%).
La semaine dernière, 174 prélèvements ont été testés. Parmi eux, 111 (63,2%) étaient positifs pour au moins un virus grippal. Le taux de positivité est en légère augmentation cette semaine. Le virus grippal A(H3N2) reste le virus grippal principalement détecté :
–       7   (0,3%) virus de type A(H1N1)pdm09,
– 1240 (49,3%) virus de type A(H3N2),
–     32   (1,3%) virus de type A non sous-typés,
–       2   (0,1%) virus de type B lignage Victoria,
–       0   (0,0%) virus de type B lignage Yamagata,
–       1   (0,0%) virus de type B lignage non déterminé.
Une seule co-infection de virus grippaux A et B a été observée.
Les trois autres virus respiratoires recherchés dans les prélèvements réalisés par les médecins Sentinelles sont : le virus respiratoire syncytial (VRS), le Rhinovirus (HRV) et le Metapneumovirus (hMPV). Les trois autres virus respiratoires testés sont : le virus respiratoire syncytial (VRS), le Rhinovirus (HRV) et le Metapneumovirus (hMPV). Depuis le début de la surveillance, le HRV et le VRS ont circulé majoritairement, avec 240 (9,6%) et 232 (9,3%) prélèvements positifs. La semaine dernière, on peut noter une diminution de l’activité du HRV et notamment du Metapneumovirus.
Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae (Centre coordonnateur Institut Pasteur Paris, Centre associé Hospices civils de Lyon) et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse.
Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les délivrances de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], l’incidence des syndromes grippaux devrait continuer de diminuer tout en restant au-dessus du seuil épidémique dans les prochaines semaines.
Efficacité vaccinale [4]: les premières estimations à partir des données fournies par les médecins Sentinelles suggèrent une bonne efficacité du vaccin antigrippal cette année chez les personnes à risque de complication en France métropolitaine. Des données chiffrées plus précises dans les prochaines semaines permettront de le confirmer.
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21.
[4] Falchi A, et al. Field seasonal influenza vaccine effectiveness: Evaluation of the screening method using different sources of data during the 2010/2011 French influenza season. Hum Vaccin Immunother. 2013. 9(11):2453-9.

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 188 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [168 ; 208]) juste en dessous du seuil épidémique (191 cas pour 100 000 habitants) [1]. Il s’agit de la deuxième semaine consécutive en dessous du seuil épidémique, confirmant la fin de l’épidémie de gastroentérite. Après consolidation des données, l’épidémie de gastroentérite s’est terminée en fin de semaine 2017s03.
Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été notés en : Provence-Alpes-Côte d’Azur (356 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [227 ; 485]), Bretagne (291, IC 95% [159 ; 423]) et Hauts-de-France (210, IC 95% [150 ; 270]).
Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2],  le niveau d’activité des diarrhées aiguës devrait continuer de diminuer durant les prochaines semaines, tout en restant proche du seuil épidémique.
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.