Tiques et maladies vectorielles : restons vigilant en 2025
Les tiques, vecteurs de maladiesLes tiques, en particulier l'espèce Ixodes ricinus, sont actives dès que la température dépasse 7 °C. En France métropolitaine, leur période d’activité s’étend principalement du printemps à l’automne, avec des pics au printemps et en début d’automne. Elles prolifèrent dans les zones boisées, les herbes hautes et les broussailles humides, mais peuvent également se retrouver dans les jardins ou les parcs
urbains. L’enquête participative CiTIQUE et les données de surveillance de Santé publique France confirment une forte présence des tiques sur l’ensemble du territoire, avec une prédominance dans le Grand Est, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté, la Nouvelle-Aquitaine et l’Île-de-France. Des maladies à ne pas sous-estimerLa tique peut être vectrice de plusieurs maladies, dont la plus connue est la borréliose de Lyme avec environ 50 000 nouveaux cas recensés chaque année, selon Santé publique France. D’autres pathogènes peuvent également être transmis, comme le virus de l’encéphalite à tique (TBEV), ou encore le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo identifié dans des tiques du genre Hyalomma dans le pourtour méditerranéen depuis 2023. Encéphalite à tiques : des cas de contamination via l'alimentationLe virus de l’encéphalite à tiques présente la particularité de pouvoir être transmis par piqûre mais aussi par l'alimentation. Des cas de contaminations humaines par le virus de l'encéphalite à tiques via la consommation de produits au lait cru sont observés depuis 2020 en France. La piqûre d’animaux producteurs de lait par des tiques porteuses du virus peut contaminer leur lait. Le lait cru et les produits laitiers à base de lait cru de chèvre semblent présenter plus de risque de transmission que les produits laitiers issus d’autres animaux. Ils sont à l’origine de la majorité des cas de transmission par voie alimentaire en Europe. Prévention de la borréliose de LymeLa Haute Autorité de santé (HAS) rappelle que la prévention repose avant tout sur une protection individuelle adaptée pour éviter les piqûres de tiques :● Porter des vêtements longs, clairs et couvrants, et des chaussures fermées lors de promenades en zones à risque. Remonter les chaussettes au-dessus du pantalon est ainsi recommandé.
● Utiliser un répulsif cutané adapté (à base d’IR3535, de DEET ou de citriodiol), en respectant les consignes d’usage.
● Rester sur les sentiers, éviter les broussailles et herbes hautes.
● Inspecter soigneusement tout le corps après une sortie en pleine nature, y compris les zones chaudes et pliées : aisselles, plis du genou, organes génitaux, nombril, conduits auditifs, cou, cuir chevelu.En cas de piqûre, l’extraction rapide de la tique est essentielle. Elle doit se faire à l’aide d’un tire- tique, sans utiliser d’alcool ou d’éther, et en effectuant un mouvement de rotation-traction (« vissage » ou « dévissage »). Une fois retirée, la zone doit être désinfectée et les mains lavées. Si possible photographier la tique et la zone cutanée tout autour avant extraction. Une surveillance locale de la zone piquée est recommandée pendant 1 mois. Le Cespharm met à disposition des outils de communication (affiche, brochure et vidéos) sur cette thématique.