Les alertes à la pollution de l’air sont de plus en plus fréquentes. Tant et si bien qu’un arrêté paru au Journal officiel revoit les messages sanitaires à diffuser aux populations les plus fragiles et à la population générale selon le niveau de pollution.

La ministre en charge de la Santé précise, dans l’arrêté du 20 août 2014 (publié au Journal officiel le 31 août), les recommandations sanitaires à diffuser lors de pics de pollution de l’air (particules fines, dioxyde d’azote, dioxyde de soufre et ozone).

Ces dernières ne classent désormais plus la population par tranche d’âge mais par degré de vulnérabilité. Elles distinguent dorénavant les populations vulnérables (femmes enceintes, nourrissons et jeunes enfants, sujets de plus de 65 ans, pathologies cardiaques ou respiratoires), les populations sensibles (sujets se reconnaissant comme sensibles ou dont les symptômes apparaissent ou sont amplifiés en cas de pollution, par exemple : diabète, immunodépression, troubles neurologiques, risque cardiaque, respiratoire ou infectieux…) et la population générale.

Selon que le seuil dépassé soit celui « d’information et de recommandation » ou celui « d’alerte », selon le polluant et la population concernée, les préconisations sont de limiter ou d’éviter les déplacements aux abords des grands axes routiers ou les sorties en après-midi ainsi que toute activité physique intense (en extérieur et parfois même en intérieur). L’arrêté précise qu’en « cas de symptômes ou d’inquiétude », il est recommandé de prendre « conseil auprès [de son] pharmacien, ou de [consulter son] médecin ou de [contacter] la permanence sanitaire locale » lorsqu’elle existe.

Ces messages doivent être largement diffusés au moment des pics de pollution par les Agences régionales de santé et le ministère en charge de la Santé notamment. Ils peuvent être complétés ou adaptés selon le contexte.

En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 125 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [100 ; 150]), en dessous du seuil épidémique (182 cas pour 100 000 habitants) [1].
[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.

En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 13 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [5 ; 21]), en dessous du seuil épidémique (94 cas pour 100 000 habitants) [1].
[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.

L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) propose des Livrets de santé bilingues déclinés en… 23 langues ! Leur objectif ? Aider à la communication avec les personnes migrantes ou étrangères en situation précaire sur les thématiques de santé et de prévention.

Prévention des IST avec focus sur le VIH et les hépatites, tuberculose, vaccination, fonctionnement de la Sécurité sociale, de l’AME et de la CMU, droits d’asile et de séjour, protection sociale… Voici quelques uns des principaux thèmes abordés au sein des 96 pages des Livrets de santé bilingues de l’Inpes. Ces derniers s’adressent aux migrants et aux étrangers en situation précaire dans le but de faciliter les échanges et la compréhension lors de contacts avec les professionnels de santé.

Outre les langues les plus courantes, il est également édité dans certains dialectes soit 23 idiomes au total : albanais, anglais, arabe, arménien, bengali, bulgare, chinois mandarin simplifié, créole haïtien, espagnol, géorgien, hindi, kurde, lingala, ourdou, peul, portugais, roumain, russe, serbe, soninké, tamoul, turc et wolof.

Chaque double page présente un texte en français sur la gauche et sa traduction dans la langue étrangère choisie sur la page de droite. Les livrets sont consultables en ligne et disponibles à la commande sur le site Internet de l’Inpes.