Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 115 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [100 ; 130]), soit 75 000 nouveaux cas, en dessous du seuil épidémique (175 cas pour 100 000 habitants) [1].
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Provence-Alpes-Côte-d’Azur (260 cas pour 100 000 habitants IC 95% [160 ; 360]), Bretagne (200 IC 95% [104 ; 296]) et Languedoc-Roussillon (186 IC 95% [114 ; 258])(les données régionales complètes sont présentées à la fin du bulletin).
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 22 ans (10 mois à 86 ans); les hommes représentaient 51% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,4% (IC 95% [0,0; 1,1]).

Surveillance virologique : depuis la semaine 2015s40, date de début de la surveillance, 1023 prélèvements ont été réalisés par les médecins Sentinelles (557 par les médecins généralistes et 466 par les pédiatres libéraux). Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae (CC Paris, CA Lyon) et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse. Résultats virologiques des prélèvements des cas syndromes grippaux, médecins Sentinelles généralistes et pédiatres :
– 6 (5,7%) virus de type A(H1N1)pdm09,
– 0 (0,0%) virus de type A(H3N2),
– 9 (8,5%) virus de type A non sous-typés,
– 8 (7,5%) virus de type B lignage Victoria,
– 0 (0,0%) virus de type B lignage Yamagata,
– 14 (13,2%) virus de type B lignage non déterminé.
2 co-infections de virus grippaux ont été observées.

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les délivrances de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], l’incidence des cas de syndromes grippaux devrait continuer d’augmenter dans les prochaines semaines(voir graphe ci-contre).
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21.

 

En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 28 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [21 ; 35]).
Dix foyers régionaux ont été observés, d’activité forte en Limousin (80 cas pour 100 000 habitants IC 95% [0 ; 174]), Languedoc-Roussillon (62, IC 95% [17 ; 107]), Midi-Pyrénées (51, IC 95% [10 ; 92]) et Ile-de-France (46, IC 95% [8 ; 84]) et modérée en Franche-Comté (35, IC 95% [0 ; 74]), Rhône-Alpes (34, IC 95% [15 ; 53]), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (27, IC 95% [0 ; 58]), Centre (26, IC 95% [1 ; 51]), Bretagne (20, IC 95% [0 ; 45]) et Corse (20, IC 95% [0 ; 46]).
 

L’Académie nationale de pharmacie (ANP) vient de publier un livret intitulé « La vaccination : une priorité de santé publique ». L’objectif est de contribuer à l’émergence d’un débat serein et éclairé sur cette thématique.

Ce livret rassemble les principales réflexions et contributions de l’ANP sur la vaccination, menées entre 2010 et 2015. Il aborde notamment ses enjeux, l’insuffisance de la couverture vaccinale en France, la méfiance vis-à-vis des nouveaux vaccins (notamment les vaccins anti-papillomavirus), l’utilité et la sécurité des adjuvants vaccinaux ainsi que le rôle du pharmacien dans le domaine de la vaccination.

En juillet 2014, l’ANP a mis en place un groupe de travail chargé de ré-évaluer le rapport bénéfice/risque des adjuvants aluminiques. Les conclusions de ses travaux devraient être rendues publiques courant 2016.

L’Académie nationale de pharmacie rappelle sa position en faveur de la vaccination par les pharmaciens d’officine sous certaines conditions (volontariat, formation requise, protocoles validés, etc.). Elle souligne l’amélioration notable de la couverture vaccinale dans tous les pays où les pharmaciens sont autorisés à vacciner (USA, Canada, Royaume-Uni, Portugal).

La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière est prolongée jusqu’au 29 février 2016.

L’épidémie de grippe saisonnière n’a pas encore débuté. Toutefois, depuis le 1er novembre 2015, 24 cas graves de grippe ont été admis en service de réanimation, dont 20 présentaient un facteur de risque. Au 31 décembre 2015, le taux de couverture vaccinale des personnes à risque était estimé à seulement 47 %, loin de l’objectif de 75 % fixé par l’OMS.

Dans son bulletin épidémiologique publié le 20 janvier 2016, l’Institut de veille sanitaire (InVS) note que l’activité grippale reste faible dans toutes les régions françaises. Depuis début janvier, on constate cependant une augmentation du nombre de consultations de SOS médecins, de passages aux urgences et d’hospitalisations pour grippe.

Dans ce contexte, l’Assurance maladie et la Direction générale de la santé prolongent la durée de validité des bons de prise en charge du vaccin antigrippal jusqu’au 29 février 2016, qui marquera la fin de la campagne.

Rappelons que la vaccination contre la grippe saisonnière est particulièrement recommandée chez les personnes présentant un risque accru de complications, notamment :

– les sujets âgés de 65 ans et plus,

– les personnes souffrant de certaines pathologies chroniques,

– les femmes enceintes quel que soit le trimestre de la grossesse,

– les personnes obèses ayant un IMC égal ou supérieur à 40 kg/m2.